Monsieur, notre voiage, la Dieu graces, a esté tousiours

en très bonne senté, mesmes mon nepveu ne sest

aucunement resanti du travail, si nest que sa jambe

pareyssoit ung peu le soir plus enflée que de coustume

mais neanmoings sans douleur. Nous ne feumes sans

peine, ayant sceu lexecution qui ha esté faite en ceste

ville pour le respect principal de monsieur de La Roche et ausy que ne nous treuvions par trop assurés

au champs et en aprenans par sa grace à lung et

à lautre. Je ay trouvé à mon arrivée deux despehes votres

du XXVI aoust, ausquelles ne se feit autre response pour

estre survenu ce qui est. Despuis en ay receu une du

premier et septe votre, laquieulle vint bien à propos car

le bruit comme cestoit en ceste court que Valance estoit

entre les meins de ceulx de la relligion. Je disoit que

sils avoient estés les premiers advertis, il estoit

croiable pour estre le plus fors. Votre dite depeche feut

fort agreable à leurs magestés. Je poursuivray le retour

des Corses vers vous et pance sera outroie Jusques Ici

je nay enquores pas parler daffaires. Mon nepveu

a receu bone chère de leurs magestés. Le recommandant

à la roine, elle me demanda à qui aviés vulonté

quil feut, je luy respondis que naviés autre voulonté

que la sienne et cogneus lors quelle avoit leu votre

letre, car elle me dit que cestoit comme luy en

escripviés. Elle mentretint longuement de la mauvaise

volonté que feu monsieur ladmiral avoit en votre endret

et de lassuranse quelle avoit tousiours hue de vous

et me demanda si monsieur de St Romain et Cheylas

estoit mort, don respondis nen scavoir rien. Lons

tient pour certein quils ne le soint point, ausy

nest iugé que le roy a pardoné à la requeste

de monsieur d’Estanais qui se dit estre son parent

ayant ausy sa magesté heu esgard quil est comme

il dit estranger. Monsieur de La Roche, notre frère

ha beacop de bons amis et seigneurs et ayant

[v°] leurs magestés sceu quil estoit à son lougis au hasard des

autres par monsieur de Vaucluson et monsieur de Chatellart

comandarent à monsieur de Causerans de laller prandre

et conduire ches luy en surte, ce quil a fait

avec beaucop dhonestetés et courtoisies, qui ausy

luy hont estées offertes par monseigneur de Guise

avec sa maison de Nanteul ou autre où il

aymera mieulx se retirer. Monsieur, nous sommes en

grand peine de ce quil surviendra et sil vous

plait par vous premières nous en donnerés advis.

Nous navons pas oultre la maison de mon dit

seigneur de Guise faulte de maisons proches ici

pour sa retrete et non suspectes, mesmes

Ranboulhet, Conpenière qui est à monsieur de Londricourt

et autres de nous amis. Je lai retiré avec le

sceu de leurs magesté et sommes logés ensamble

Je remets à monsieur de Chatelart à vous rescripre

plus particulierement toutes choses comme pance a

desia fait. Jai veu mon nepveu Baltesar qui avec ses

compagnons, se portent très bien et ne paroit rien

a leur visage. Je nai enquores veu leur maistre.

Je luy parleray pour les loger au college comme mescripvés

et poursuivray tous vous affaires le mieulx

que pourray. Jusques ici, lons est comme pouvés

pancer assés occupés a entendre nouvelles

de tous les coustés de ce reaume ; lons

parle des affaires de Flandres qui seroient nouvelles

et massure en avés plus assurées nouuelles ou autant

par voie que Lion. Monsieur le mareschal

Dampville parle de partir dans huit ou X jours

pour aller en son gouvernement. Monsieur de

Montmorancy est à Chantilly. Je nescrips en

Provence pour ce coup pour nen avoir le loisir.

Sil vous plait par votre première depecher

Ceste et le contenu dicelle y sera comuniqué.

[300] Et sur ce, après mestre très humblement recommandé

à vous bones graces et celles de madame de Gordes

et du reste de votre compagnie, je prieray Dieu

vous donner

Monsieur, en santé contante vie. De Paris, ce

VII septembre

Votre à jamais très humble et très obeissant frère De Simienne

Laffaire de Cot est depeché comme ma dit

monsieur de Chatellart, celle de Rivart

je la poursuivray mais d’arrivée tous les

cappitaines et gardes m’hont dit quil nauront

aucune place vacante et beaucop de promises,

mesmes par le roy, aians neanmoins à

ce quils m’hont dit, bone voulounté de vous

gratifier en cella. Je y feray mon possible

Mon nepveu recouvrera

les IIIIc livres tournois en

avoyt letre de banque.

Monsieur Beson se pleint

pour navoir argent de

monsieur de Rousset.

Nayant moyen lui escripre,

sil vous plait len advertirés

à celle fin quil y prouvoye.

Lons avoit oblié à metre dans ma depeche, la letre

de St Romein à monsieur le president Truchon, mais il

nimporte

- TOME : XVIII

- F : 299 300::

- EXPEDITEUR : Simiane, Gaspard de, seigneur d'Evènes

- DESTINATAIRE : M. de Gordes

- DATE :

TYPE : reponse

CAT : reelle

- DATE : 1572-09-07

TYPE : expedition

CAT : reelle

- DATE : 1572-09-07

TYPE : expedition

CAT : affiche

- DATE : 1572-09-15

TYPE : reception

CAT : reelle

- LIEU : Paris

TYPE : expedition

GPS : 48° 85' 67'' N ; 2° 35' 21'' E

- LIEU : Laval

TYPE : reception

GPS : 45° 25' 34'' N ; 5° 93' 35'' E

- HYPERLIEN :

- BIBLIOGRAPHIE :

- NOTE :